
De l’inemployable - par exemple le refus déterminé opposé par un outil [Zeug] - ne peut s’imposer que dans et pour un usage concret. Même le « percevoir » et le « représenter » le [355] plus aigu et le plus persévérant de choses ne saurait jamais découvrir quelque chose comme l’endommagement de l’instrument. L’avoir-en-main doit pouvoir être perturbé pour que du non-maniable fasse encontre. Or qu’est-ce que cela signifie ontologiquement ? Le présentifier attentif-conservant est retenu, par ce qui se dégagera ensuite comme endommagement, dans son identification aux rapports de tournure [Bewandtnis]. Le présentifier, qui est cooriginairement attentif au pour-quoi, est arrêté auprès de l’outil [Zeug] utilisé, et cela de telle façon que c’est maintenant seulement que le pour-quoi et le pour... font encontre expressément. Néanmoins, le présentifier lui-même peut à son tour rencontrer seulement un étant inapproprié pour..., dans la mesure où il se meut déjà dans un conserver attentif de ce avec quoi il retourne de quelque chose. Le présentifier est « arrêté », autrement dit : dans son unité avec le s’attendre conservant, il se place encore davantage en lui-même et constitue ainsi la « considération, l’examen » et l’élimination de la perturbation. Si l’usage préoccupé était simplement une séquence [Abfolge] de « vécus » se déroulant « dans le temps », et même si ceux-ci étaient aussi intimement « associés » que l’on voudra, un laisser-faire-encontre de l’outil [Zeug] s’imposant comme inemployable demeurerait ontologiquement impossible. Quoi qu’il rende accessible comme « usable » en fait de complexes d’outils, le laisser-retourner doit comme tel se fonder dans l’unité ekstatique du présentifier attentif-conservant. EtreTemps69
Si le s’attendre, se comprenant dans le « alors » (futur), s’explicite, et, en tant que présentifier de ce à quoi il s’attend, se comprend à partir de son « maintenant », cela signifie que l’« indication » du « alors » (futur) contient déjà le « et maintenant pas encore ». Le s’attendre présentifiant comprend le « jusque là ». L’expliciter articule ce « jusque » (à savoir : « jusqu’à ce qu’il y ait le temps ») comme l’entre-temps, lequel a lui-même aussi bien son rapport de datation : car ce rapport vient à l’expression dans le « pendant ce temps ». Derechef, la préoccupation [Besorgen] peut articuler attentivement le « pendant » en fournissant de nouvelles indications d’« alors » (futurs). Le « jusque » est subdivisé par un certain nombre de « depuis tel moment - jusqu’à tel moment », qui cependant sont « enveloppés » dans le projet attentif du « alors » primaire. Avec le comprendre attentif-présentifiant du « pendant », c’est le « durant » qui est articulé. Et cette « durée », à nouveau, est le temps manifeste dans le s’expliciter de la temporalité, temps qui est ainsi à chaque fois compris non-thématiquement dans la préoccupation [Besorgen] comme « laps de temps ». Mais si le présentifier attentif-conservant « ex »-plicite un « durant » é-tendu, c’est uniquement parce qu’il est alors ouvert à soi comme l’être-é-tendu ekstatique de la temporalité historiale (quoique non connue comme telle). Or ici, justement, se manifeste une nouvelle spécificité du temps « indiqué » : non seulement le « durant » est tendu, mais encore tout « maintenant » et tout « alors » (futur ou passé) possède à chaque fois, avec la structure de databilité, une é-tendue d’« étendue » variable : « maintenant » : à la pause, au repas, le soir, en été ; « alors » (futur) : au petit déjeuner, lors d’une ascension, etc. EtreTemps79